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Tuesday, 30 December 2014

10%



Pause bien méritée pour le corps et l'esprit. Massage de dos et pieds avec Injung <3

C'est l'hiver, encore une fois, en Corée.

L'hiver, la période de l'année où je suis habituellement productive pour m'empêcher de laisser les blues du rapetissement des journées m'atteindre. 

Mais cette année j'ai laissé les blues me prendre, je n'ai pas vraiment fait grand chose, et j'ai l'impression de m'être fait voler mon automne. L'emploi que j'ai à Mokdong m'a apporté de grandes joies, mais ces joies là n'était pas le travail lui-même. J'aime l'école, j'aime les enfants, j'aime le quartier, et j'aime ma grande amie de Mokdong. Mais ma boss fait partie de mon 10%. 

Et ça rend ma vie misérable.

Malgré le fait que je sois très sensible, et que les choses m'atteignent facilement dès que je fais une erreur involontaire, je suis généralement rapide à me remettre sur pied. Mais ces temps-ci, s'additionnant au blues de l'automne, j'ai du mal à me remettre.

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Ma mère est une figure importante dans ma vie, et fait partie des personnes que j'admire le plus au monde. Elle a toujours eu une grande sagesse à mes yeux, et les premières fois où, grandie, j'ai découvert que toutes nos valeurs n'étaient pas exactement les mêmes et qu'elle était un être humain ayant vécu ses propres aventures - bonnes et mauvaises - cela m'a fat tout un choc.

Mais toutes ses histoires restent avec moi, dormante, et reviennent parfois par vagues de souvenir chaud qui me flattent les joues dans un hiver froid.

Cette philosophie, je l'ai entendue d'elle. 

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Le 10%

Dans la vie, on s'entête à se faire aimer de tout le monde (peut-être pas vous, mais moi je fais mon possible). Dans mon cas, j'ai une grande phobie qui m'a toujours tenue compagnie. La peur de ne pas être aimée par autrui.

L'histoire du 10% est sortie dans un contexte de travail, alors que je l'ai toujours gardée avec moi dans tous les aspects de ma vie, c'est ironique que je la ressorte dans un contexte de travail.

À mesure que l'on avance dans la vie, l'on rencontre pleins de gens qui font partie de notre tous les jours, et 80% de ces gens seront des gens avec qui il sera bon de vivre. Soit ils feront leur travail si bien qu'ils seront d'une grande aide, soit ils seront amis qui rendront votre vie sympathique et distrayante. Aucun d'entre eux de resteront nécessairement dans nos vies, mais ils feront partie de nos bon souvenirs et une partie de notre vie qu'il sera bon de raconter à d'autres.

10% seront les personnes que l'on rencontre par hasard, qui changeront votre vie. Des gens placés sur notre chemin avec qui tout marche. Par parce que vous être en tout point pareils, mais parce que vous êtes en tout point compatibles. Ils sont peut nombreux, mais ils sont les gens qui vont transformer votre vie pour le meilleur.

Et puis il y a le dernier 10%. Ceux qui, malgré TOUS vos efforts, ne vous aimeront jamais, rien ne marchera jamais. Pas par malice nécessairement, mais parce qu'il n'y a rien qui fasse que vous soyez compatibles. D'un côté ou de l'autre. Il n'y a pas moyens d'améliorer la relation avec ces personnes, parce que c'est toujours un cercle vicieux. 

Le cercle vicieux est pire quand on est comme moi, et qu'on essaie malgré tout de changer l'impossible. Chaque effort n'est pas reçu comme un effort, mais comme un manque d'habileté ou de mauvaise volonté de ne pas avoir fait mieux, ou de montrer comme ça a été difficile d'accomplir.

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Ma boss est dans mon 10%. Cela m'a pris 9 mois à m'en rendre compte. Mais je me rend compte que ça ne changera pas. J'étais bien mélangée par tout ça. Étant une résidente étrangère en Corée ayant accumulé une quantité assez impressionnante de bagage à déménager en cas de changement d'emploi, j'ai fait de mon mieux pour que cet emploi fonctionne bien pour y rester au moins 2 ans. Je me suis mis beaucoup de pression dans les derniers mois et je pense que ça m'a rendue un peu malade. 

Alors cet hiver j'ai décidé de prendre un brin de repos pour penser à tout ça. Ça ne vaut pas toujours la peine d'attendre de se faire laisser tomber avant de réaliser que son bateau ne tient pas l'eau. J'ai toujours essayé de tenir jusqu'au bout, voyant l'abandon d'une épave comme une cowardice, une défaite. 

Et j'apprend sur le dur. Parce que ça ne s'apprend pas dans les livres, la différence entre l'acharnement et l'effort. 
Parce que parfois ce n'est pas le manque d'effort qui font que tout s'écroule, et quelque fois cela n'est pas être paresseux que de décider d'arrêter de mettre des efforts où l'on ne devrait plus.

Ce billet à pris des tournures de journal.







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